L'aumônier du pape, Konrad Krajewski - Ansa (2019)
Aujourd'hui après-midi, jeudi 26 mars Le pape François a confié 30 respirateurs achetés ces derniers jours à la maison apostolique afin que celle-ci puisse faire un cadeau à certains hôpitaux des régions les plus touchées par la pandémie de Covid-19. Ces structures seront identifiées dans les prochains jours. Un communiqué de presse du Bureau de presse du Saint-Siège rapporte.
Ce n'est pas la première fois que le Pontife intervient directement avec ses propres aides matérielles (qui s'ajoutent à sa prière constante) dans cette phase de grande urgence. Le 12 mars, le pape Bergoglio, par le biais du Dicastère pour le service du développement humain intégral, avait fait don de 100 mille euros à Caritas Italiana pour des premiers secours importants sur tout le territoire italien. «Cette somme - a expliqué une déclaration - veut être une expression immédiate du sentiment de proximité spirituelle et d'encouragement paternel de la part du Saint-Père envers tous ces services essentiels pour les pauvres et les personnes les plus faibles et les plus vulnérables de notre société, qui les Caritas au niveau diocésain et paroissial qu'elles assurent quotidiennement en Italie ».
Le 23 mars, l'aumônier, Cardinal Konrad Krajewski, il était allé au Généralat des Filles de San Camillo à Grottaferrata et à la Congrégation des Sœurs Angéliques de San Paolo via Casilina. Le Bureau de presse du Saint-Siège a souligné à cette occasion que le vendredi précédent (20 mars), les deux communautés avaient été isolées, car de nombreux religieux étaient positifs pour le coronavirus. «Alors, pour leur faire ressentir la proximité et l'affection du Saint-Père, en ce moment d'épreuves et de difficultés, le cardinal Konrad Krajewski il a apporté en cadeau certains produits des Villas Pontificales de Castel Gandolfo, comme du lait frais et du yaourt». Le même don a également eu lieu pour la maison de retraite Jean XXIII, gérée par l'Association des Soeurs de la Charité. Le cardinal Konrad Krajewski qui met même son numéro de téléphone portable à disposition en cas d'urgence 3481300123. Douches, dortoirs, assistance aux sans-abri et même «la poche du cœur», préparés par les bénévoles, avec un repas en plus de centaines de packs de lait frais, toujours produits dans les Villas Pontificales de Castel Gandolfo, et destinés aux plus nécessiteux . Tous les services et distributions, souligne Vatican News, sont effectués en totale conformité avec les règles établies suite à la propagation du Coronavirus.
Il convient également de rappeler que la Caritas du diocèse de Rome, dont le Pape est évêque, garde les cantines ouvertes pour le déjeuner et le dîner, dans le respect des normes de sécurité. Avec les quatre centres d'accueil diocésains (auberge «Don Luigi Di Liegro», maison d'accueil «Santa Giacinta», centre «Gabriele Castiglion», Centre pour le plancher froid de Ponte Casilino) à partir du 20 mars, le centre d'accueil extraordinaire «Fraterna Domus» de Sacrofano a été ajouté. Il s'agit d'une structure temporaire pouvant accueillir 90 personnes. Une mesure prise pour endiguer le risque de contagion et faire en sorte que les invités restent 24 heures. Le Centre Sacrofano est financé par le diocèse de Rome et la CEI, et fait appel aux mains laborieuses des Frères Mineurs qui gèrent la structure, aux portes de la capitale. Pour sa part, l’hôpital pour enfants Bambino Gesù, propriété du Saint-Siège, a consacré le centre de Palidoro aux enfants positifs de Covid-19.
Au Vatican, par conséquent, des efforts sont faits pour faire face à l'urgence avec des interventions économiques sur divers fronts et malgré le fait que les revenus du petit État se soient pratiquement réduits à la lumière juste en cas de pandémie. Fermé les Musées du Vatican, l'activité de l'Annona et de la Pharmacie est sévèrement limitée, cependant les frais de gestion restent. La Cité du Vatican et le Saint-Siège comptent au total environ 5 000 employés et le coût des salaires est traditionnellement celui qui a le plus d'impact sur les états financiers consolidés du Saint-Siège. L'effort de ce moment est donc de continuer à garantir la rémunération de ces 5 000 familles, même dans la phase très difficile que nous traversons. En fait, il faut se rappeler que le Vatican n'a aucun revenu provenant de l'imposition du revenu.
Par ailleurs, dans le cadre d'un geste de solidarité supplémentaire, la possibilité de réduire les loyers des propriétés appartenant à l'APSA, l'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique, utilisé pour des activités commerciales, est à l'étude. Il s'agit de répondre aux besoins des managers, sévèrement pénalisés par les restrictions à la libre circulation des personnes (et donc aussi des fidèles et des touristes) imposées pour des raisons de santé.
Ces nouvelles, combinées à celles sur les interventions de l'Église en Italie (et dans d'autres parties du monde), qu'Avvenire a abondamment documentées, nient une fois de plus ce qui circule sur les réseaux sociaux concernant l'engagement insuffisant envers l'engagement économique du monde catholique sur le front Coronavirus. Certains sont également allés jusqu’à retirer la question du non-paiement présumé par le Vatican de l’ICI-IMU, qui aurait retiré quelques milliards de ressources des coffres de l’État, qui seraient désormais très utiles pour l’achat de fournitures médicales. C'est une fausse nouvelle absolue, comme l'a récemment démontré Président de l'APSA, Mgr Nunzio Galantino, dans un article publié dans «Pastoral Life».
"Il faut rappeler que sur les biens loués, c'est-à-dire ceux qui font vraiment - at-il expliqué - les impôts ont toujours été payés sans escomptes ni réductions". En 2019, par exemple, l'APSA a payé 5.750.000 euros en IMU et 354.000 euros en Tasi. Plus de 90% de cet argent est allé à la municipalité de Rome, où se trouvent les propriétés. Si nous ajoutons 3 200 000 euros en IRES, nous atteignons un total de plus de 9 300 000 euros. «Pas vraiment une évidence, a conclu l'évêque - étant donné que les montants se réfèrent
uniquement pour la partie des actifs administrés par l'APSA. Il faut en effet ajouter à ces sommes ce que, avec les mêmes critères, la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, le Vicariat de Rome, la CEI, les Ordres et les Congrégations religieuses paient ».